Voici une question qui nous est fréquemment posée, à laquelle la réponse est éminemment personnelle, dépendant de nombreux facteurs tant personnels que familiaux, pas seulement médicaux.
Si l’on se risque à sourire un peu, on pourrait dire qu’il faut faire sa cure quand c’est le meilleur moment pour prendre en compte sa pathologie, prévenir et anticiper les complications qui peuvent varier selon les saisons mais, aussi, ses propres contraintes : travail, famille, disponibilités de l’établissement thermal, ressources financières.
Un choix en fonction de sa pathologie
Par exemple, tout patient relevant d’une pathologie rhumatismale sait que l’hiver (pour ce qu’il en reste), disons la baisse saisonnière des températures, le refroidissement induisent une recrudescence des douleurs et raideurs limitant les mouvements et l’autonomie. Aussi pour passer au mieux cette période délicate et limiter leurs handicaps, nombreux sont les curistes relevant de l’orientation en rhumatologie qui vont venir faire leur cure en septembre, octobre voire novembre qui sont les mois les plus prisés, ceux où les curistes fréquentant les stations thermales sont les plus nombreux.
Il en va de même des patients souffrant d’une pathologie chronique respiratoire, notamment d’une BPCO, qui savent que les complications et surinfections viennent avec la baisse saisonnière des températures. D’autres affections respiratoires qui relèvent plutôt d’une composante allergique seront mieux anticipées au printemps avant la pollinisation de l’air.
En phlébologie, les jambes sont plus lourdes quand les températures extérieures sont les plus élevées. Anticiper ses troubles en venant en cure avant la période la plus chaude des mois d’été peut être judicieux.
Ainsi, pour de nombreuses pathologies chroniques, l’on observe une saisonnalité dans l’apparition des complications et l’aggravation des troubles. Il existe cependant une grande susceptibilité individuelle : chaque patient connaît sa pathologie mieux que quiconque et sait avec l’expérience acquise quels sont les mois les plus difficiles pour lui, ceux où il se sent moins bien. Ceux qu’il lui faut anticiper grâce aux effets thérapeutiques préventifs d’une cure thermale faite avant l’apparition des signes fonctionnels les plus patents.
Que faut-il retenir ?
En cette période de Covid-19 où encore un trop grand nombre de patients atteints de pathologies chroniques se sont abstenus de venir en cure thermale, le temps n’est plus à l’hésitation : il leur faut prendre rendez-vous avec leur établissement thermal habituel pour ne pas reporter plus longtemps les soins qui leur sont nécessaires. Sauf à prendre le risque de perdre le bénéfice des cures thermales renouvelées d’année en année dont on sait que la répétition crée la synergie des effets. La vie vient du mouvement, comme le mouvement crée la vie, la joie de vivre hors des murs de l’isolement.
À ceux qui sont encore réticents, rappelons que le protocole sanitaire adopté par tous les établissements thermaux et appliqué avec doigté mais fermeté fait que ces lieux sont certainement les plus sûrs de tous ceux que chaque curiste peut connaître en dehors de son domicile. Les tests de dépistage sont renouvelés 2 fois par semaine. La très grande majorité des patients sont vaccinés comme les personnels soignants et les agents thermaux. L’on ne peut que recommander à chacun de se faire vacciner et de ne pas oublier la 3ème dose 6 mois après la 2ème injection pour restimuler les défenses immunitaires, comme je l’ai fait personnellement.
Pour les patients actifs, leur choix de date peut être déterminé par leurs contraintes professionnelles. Pour ceux d’entre eux qui sont domiciliés à proximité d’un établissement thermal, ils doivent tout comme moi se renseigner sur les périodes où sont organisées des cures nocturnes réservées aux actifs, moments de détente mais aussi de saine activité physique également générateurs de sommeil réparateur sans avoir besoin de recourir à une quelconque pharmacopée quelle qu’elle soit !
Pour tous les autres, le choix le plus déterminant sera celui de la station autorisée pour l’orientation qui va permettre de prendre en charge leur pathologie. Ce choix fait, les dates choisies pour la cure dépendront des possibilités de l’établissement pour les horaires préférés (selon que l’on est lève-tôt ou couche-tard, que l’on veut faire du tourisme, une activité sportive ou se reposer) et des disponibilités de la personne qui vous accompagne éventuellement.
Mais il faut ne pas omettre que certaines cures spécifiques (non remboursées par la Sécurité Sociale, mais le plus souvent ressortant à un prix très modéré) vous font bénéficier d’une prise en charge approfondie de votre pathologie (pouvant influencer votre choix de la station thermale), ce qui vous demande de bien vous renseigner en amont de votre choix d’établissement et de date de cure car elles sont souvent organisées à dates fixes dans l’année.
Enfin, certains d’entre vous choisiront de venir en début de saison ou lors des mois d’été, quand la fréquentation des stations est moins soutenue, de façon à se sentir plus libres, plus choyés par des personnels plus détendus et, aussi, pour bénéficier d’un choix d’hébergements plus important et de prix de location plus intéressants. Ceux-là savent que les bénéfices des cures thermales sont encore observés plus de 9 mois après la cure et vraisemblablement au-delà, ce qui fait qu’en renouvelant leur cure d’année en année les bénéfices sont durables et couvrent toutes les saisons.
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Docteur Alain Garcia, Médecin-Conseil du Groupe Chaine Thermale du soleil
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